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Risque d’inondations : Yonne et Saône-et-Loire toujours en vigilance rouge, l’onde de crue se déplace

La vigilance rouge pour crues a été levée mardi 2 avril, au soir, en Saône-et-Loire, selon un bulletin de Météo-France, qui a rétrogradé le département en vigilance orange. La vigilance rouge demeure en revanche dans l’Yonne.
La décrue de l’Armançon et du Serein, affluents de l’Yonne, est bien amorcée en amont, mais le danger persiste en aval, vers le nord de l’Yonne, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). « On s’attend à quelque chose qu’on n’a pas encore connu », avertit la maire de Chablis, Marie-Josée Vaillant. « Ça monte très fort. On sait que ça peut monter à 2,50 mètres, encore plus qu’en 2013, à 2,15 mètres », explique-t-elle à l’AFP, rappelant que, « il y a trois semaines », le petit village viticole avait déjà été inondé, le Serein débordant à 2,15 mètres.
Le pic de crue de l’Armançon à Tonnerre et du Serein à Chablis, déjà à un niveau « plateau », devrait être atteint « en fin de soirée », « entre 23 heures et 1 heure du matin », selon la préfecture de l’Yonne, avec une hausse encore attendue de « 5, 6 centimètres ». « C’est le branle-bas de combat », rapporte Mme Vaillant, qui affirme que les habitants ne veulent pour l’instant pas quitter leur logement car « le Serein est aussi vite sorti qu’il peut rentrer ». Les transports scolaires pourraient être touchés dans le secteur de Chablis mercredi, prévient la préfecture.
Non loin, à Tonnerre, le niveau de l’eau atteignait déjà 2,75 mètres en milieu d’après-midi, a déclaré Cédric Clech, maire de la ville de près de 5 000 habitants. Entre 100 et 150 personnes vivent dans 80 habitations situées en zone inondable, mais seule une personne âgée a accepté de quitter son logement, a ajouté l’élu, qui, par précaution, a ouvert un centre d’hébergement d’urgence et mise sur des travaux réalisés récemment pour contenir l’eau.
Plus au sud, en revanche, la décrue se confirme après une brusque montée des eaux, qui a surpris par son intensité. « On a l’habitude de ce genre de crue mais, à 3 heures du matin, ça s’est accéléré et puis, là, il y a eu une espèce d’effet de lame qui a fait que l’eau est montée très très rapidement », a raconté à l’AFP un habitant de Noyers, village situé en amont du Serein.
« Je n’ai jamais vu ça. On a dépassé la crue exceptionnelle de 2013 de 53 centimètres et on frôle la crue centennale de 1910 », a renchéri Olivier Murat, maire d’Aisy-sur-Armançon, un village de l’Yonne de 250 habitants. La décrue dans ce secteur a permis de rétrograder la Côte-d’Or en vigilance orange. La préfecture du département parlait d’« amélioration notable » mardi dans un point à 18 h 30, même si « la vigilance reste de rigueur ».
Les autorités ont comptabilisé « depuis dimanche » une centaine de personnes évacuées et 230 sinistrées. Le centre hospitalier de Dijon a été « partiellement inondé au niveau de ses bâtiments administratifs mais sans évacuation ». L’Ouche a connu une « crue importante » avec un pic « lundi après-midi à l’amont du tronçon et en cours de nuit à Plombières-les-Dijon ».
En Saône-et-Loire, des pics de crue sont toutefois encore attendus dans la nuit de mardi à mercredi, pour la Loire à Gilly-sur-Loire et pour la Seille à Louhans. Vingt-deux communes ont été touchées par les inondations et 69 personnes évacuées, selon le relevé de la préfecture, et plusieurs routes départementales étaient coupées à la circulation dans l’Autunois et le Charollais.
Outre la Côte-d’Or, l’Aube et la Haute-Marne restaient en vigilance orange. En vigilance rouge samedi, le département d’Indre-et-Loire est repassé dans le jaune et s’attelle à « évaluer les dégâts ». En Haute-Vienne, les recherches d’un kayakiste porté disparu sur la Vienne en crue depuis samedi après-midi, près de Limoges, devaient reprendre mardi.
Le gouvernement a annoncé qu’une « procédure accélérée » serait enclenchée pour les communes touchées par ces crues concernant le régime des catastrophes naturelles.
Le Monde avec AFP
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